mercredi 24 avril 2013

Mon chien s'ennuie... que faire ?


Pris dans le tourbillon de nos vies survoltées, de nos emplois du temps surchargés, nous oublions souvent que nos chiens, eux, s’ennuient beaucoup. Leurs journées s’étirent, monotones, lentes et remplies d’attente. Certains toutous y remédient à leur manière, au grand dam de leurs propriétaires !


Une semaine ordinaire a plus l’allure d’un marathon que d’un long fleuve tranquille ! Chacun court, du matin au soir, du lundi au samedi, entre le travail, la corvée des courses, la gestion des enfants (si enfants il y a), les activités extraprofessionnelles. Au milieu de tout ça, un peu négligés il faut bien l’avouer, nos chiens nous attendent… se morfondent… Et lorsqu’ils ne sombrent pas dans l’apathie, il leur arrive de remédier tout seuls au vide de leur quotidien routinier. Leurs mille et une astuces, quoiqu’ingénieuses, ne suscitent pourtant pas l’admiration de leurs propriétaires, généralement plutôt irrités, agacés, ou désemparés.


L’ennui, source de nombreux troubles du comportement
 
Imaginatifs, nos amis à quatre pattes savent assurément l’être ! La liste est longue des dérivatifs que les chiens peuvent inventer pour s’apaiser, combler leur détresse, dépenser leur trop-plein d’énergie ou se créer des substituts d’interactions. Creuser un mur, gratter une porte, hurler à la mort, aboyer au moindre merle qui passe, déchiqueter le mobilier du salon, transformer en confettis chaussons et coussins : tout est préférable, pour l’animal qui s’ennuie, à ces longues plages forcées de solitude. Des nuisances sonores aux malpropretés, l’ennui génère, pour tout ou partie, de nombreux troubles du comportement.


Enrichir le milieu


Sachant cela, et sans pour autant renoncer à nos impératifs, comment aider nos chiens à mieux vivre ? Premièrement, en prenant conscience de la situation. Si nous admettons le mal-être de notre compagnon, nous faisons du même coup un pas vers lui, vers une prise en charge et une résolution de ses tourments. Or, pour égayer les journées de son chien, nul besoin de dépenser des fortunes, ni d’être un Einstein du bricolage ! L’on pourra par exemple disséminer des croquettes dans la maison ou l’appartement, les dissimuler judicieusement pour forcer l’animal à les chercher : il s’amusera, fera fonctionner sa truffe, sa mâchoire et son intellect, les heures passeront plus vite et il se fatiguera (donc piquera sans doute in fine un somme).


Lui donner une partie de sa ration de nourriture dans une balle prévue à ce effet, de type Kong par exemple, peut aussi constituer une agréable alternative, tout comme transformer une bouteille d’eau en distributeur improvisé, ou cacher des friandises dans un bac rempli de balles et d’objets divers. Il faudra bien sûr valider préalablement que Médor n’a pas la fâcheuse tendance d’ingérer les matières non comestibles. Enfin, en jackpot de la semaine, quoi de mieux qu’un bon gros os à moelle cherché chez le boucher ? - lequel os, de surcroît, fera office de brosse à dents naturelle !
 

Les chiens non aboyeurs pourront éventuellement bénéficier d’un libre accès à un balcon. Ainsi, ils participeront à leur manière à la vie du quartier, regardant, écoutant, reniflant. Certains petits futés n’ont d’ailleurs pas attendu l’autorisation de leurs maîtres pour s’installer sur les rebords de fenêtre afin d’observer tout ce qui se passe dans la rue ou chez les voisins ! L'on n'y pense enfin pas assez, mais certains professionnels se sont spécialisés dans la promenade de chiens : en cas d'absences répétées et prolongées, il est tout à fait possible de faire appel à leurs services. Médor verra autre chose que ses quatre murs et, s'il est sociable, il pourra peut-être même se balader en compagnie de congénères. L'idéal en somme !


Profiter l'un de l'autre



La qualité du temps passé ensemble compte, elle aussi. Faire de longues promenades matin et soir, partir randonner le week-end, jouer à la balle ou au frisbee, s’amuser à des jeux éducatifs canins : autant de manière de stimuler Médor tout en lui permettant de dépenser son énergie. Depuis les années 1990, la Suédoise Nina Ottosson élabore ainsi toute une gamme de jeux « intellectuels » pour chiens, disponibles dans certains magasins et sur certains sites spécialisés. Ils sont destiné à être partagés, le maître guidant son chien dans la résolution des problématiques.

Enfin, certains propriétaires, culpabilisés par le manque de temps octroyé à Médor, pourraient être tentés de lui « offrir» un copain de vie, espérant que ce second chien sera le sésame vers un mieux-être général. Evidemment, comme tout animal social qui se respecte, Médor trouvera sans doute un intérêt à ce compagnonnage canin. Mais cela seul ne suffira pas à combler le vide de ses journées. Et là, l’association de malfaiteurs guette ! Chacun entraînant l’autre et apprenant de l’autre, le copain de vie, devenu copain de galère, deviendra vite un merveilleux associé pour les bêtises !


Marie Perrin


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire