mardi 11 juin 2013

Apprendre la propreté à son chiot


L’acquisition de la propreté

Rappel : dans le monde du chien, il n’existe que deux règles :
 
on ne fait pas ses besoins là où on dort
on ne fait pas ses besoins là où on mange

Ces deux règles de base sont inculquées aux petits par la maman. Tout le reste va devoir être appris au chiot par son propriétaire.

A 2 mois, un chiot ne maîtrise pas ses sphincters. Il faut lui laisser le temps de grandir, tout en lui offrant des sorties aussi nombreuses que possible.

Dans tous les cas, il faut le sortir :

1)    Après les repas
2)    Après les jeux
3)    Après qu’il a dormi
4)    Dès qu’il cherche un endroit, renifle le sol, tourne sur lui-même
5)    Important : veiller à respecter des horaires réguliers : un chiot qui est sorti souvent et régulièrement ne devrait plus avoir de besoins pressants, donc plus de raisons de se soulager à l’intérieur.

 
Lorsqu’on sort son chiot pour les besoins :

1)    Choisir des endroits calmes
2)    Choisir des endroits marqués d’odeurs de congénères, mais pas trop (une juste mesure)
3)    Veiller à ce que le substrat soit adapté : à l’élevage, certains chiots ont été habitués à du béton, ou de l’herbe, et peuvent avoir du mal à faire sur d’autres substrats
4)    Eviter de jouer et d’exciter le chiot, sinon il va « oublier » de faire ses besoins
5)    Dès qu’il fait / a fait ses besoins, le féliciter et le récompenser (ne pas oublier que la récompense doit suivre immédiatement l’action souhaitée)
6)    Associer le mot à l’action (« bien, pipi»), cela peut être utile par la suite
7)    Poursuivre la promenade, que le chiot n’associe pas ses besoins et le retour immédiat à la maison. Il risque sinon d’apprendre à se retenir pour faire durer la promenade le plus longtemps possible.
 
 
Jusqu’aux 6 mois du chiot, grosso-modo (cela dépend des races et des sujets), nul besoin de s’inquiéter. Passés les 6 mois, le recours à un comportementaliste peut s’avérer nécessaire.

Gestion des « accidents » en présence des maîtres : si on prend le chiot sur le fait, on l’interrompt et on le porte dehors, et s’il recommence dehors, on le félicite comme aux points 5 et 6 ci-dessus.

Gestion des « accidents » en absence des maîtres : ne pas réagir, nettoyer hors de la vue du chiot et ne pas utiliser d’eau de javel (privilégier les produits neutres ou le vinaigre blanc).

Important : que ce soit en présence ou en absence, il ne faut pas mettre le nez de l’animal (chiot ou chien adulte) dans son urine ou ses excréments, il ne faut pas le punir ni le prendre par la peau du cou et / ou le secouer (ceci équivaut pour lui à une mise à mort).

Certains chiens n’ont pas appris à être propres, malgré ce que leurs maîtres en pensent : un animal qui a eu un accès libre au jardin, ou qui vivait dehors en permanence, risque de se soulager dans l’habitation si on le confine à l’intérieur. Il ne sait en effet pas se retenir. La réponse aux malpropretés passera par le même apprentissage que chez le chiot : tout reprendre à la base !


Quelques points importants
 
ð   Les punitions peuvent avoir pour effet de pousser le chiot à manger ses excréments (association des excréments et du courroux du maître), ou de le pousser à ne plus faire ses besoins devant son maître (auquel cas le chiot peut être amené à se retenir même en promenade et à se soulager une fois à l’intérieur, hors du regard de son maître).
ð   Toutes les races ne sont pas égales dans ce domaine. Le chien-loup de saarloos, par exemple, peut mettre plus de temps à acquérir la propreté – on dit d’ailleurs que certains sujets ne sont jamais vraiment « propres » (mais dans ce cas, on peut penser qu’il s’agit surtout d’actes de communication plus que d’une non-acquisition de la propreté).
ð   D’un point de vue général, la propreté doit être acquise vers les 4-5 mois du chiot, avec une tolérance jusqu’aux 6 mois (il peut y avoir des accidents jusqu’aux 8 mois du chiot).
ð   Un chien qui a un libre accès au jardin ou qui peut sortir dès qu’il en éprouve le besoin n’a en réalité pas acquis la propreté : en effet, il sait qu’on ne fait pas dans la maison certes, mais il n’a pas appris à se retenir.
ð   La cage d’appartement peut aider à l’apprentissage de la propreté (puisqu’il est entendu qu’on ne fait pas là où on dort), notamment la nuit si la kennel est placée de telle sorte que le maître entende le chiot s’agiter parce qu’il a besoin d’éliminer.
ð   Enfin, certaines émotions comme la joie ou la peur peuvent provoquer des émissions d’urine (voire en cas de panique des défécations) : cela n’a rien à voir avec la propreté. Il en va de même du chien âgé ou malade qui ne peut plus se retenir.
 


Pourquoi la méthode du papier journal est à proscrire

 
Certaines personnes pensent que pour éduquer un chiot à la propreté, on peut utiliser un journal (ou une serpillière) sur laquelle il fera ses besoins. Mais ce faisant, l’on crée une zone d’élimination dans la maison : l’on incite, en quelque sorte, le chiot à faire ses besoins dans l’habitation.

 Marie Perrin

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